Jean d‘Ormesson
Jean d‘Ormesson
Un petit chef d'oeuvre de drôlerie animale concocté par Jean d'Ormesson
> > -QUEL SACRE BONHOMME ! Génial !
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> > Le français une langue animale...
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> > «Myope comme une taupe», «rusé comme un renard» «serrés comme des sardines»... les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas seulement dans les fables de La Fontaine, ils sont partout.
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> > > > > > La preuve: que vous soyez fier comme un coq, fort comme un boeuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche.
> > > > > > Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là , ... pas un chat !
> > > > > > Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin.
> > > > > > Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié: cette poule a du chien, une vraie panthère !
> > > > > > C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour.
> > > > > > Mais tout de même, elle vous traite comme un chien.
> > > > > > Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive.
> > > > > > Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard.
> > > > > > Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu'une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine.
> > > > > > Une vraie peau de vache, quoi !
> > > > > > Et vous, vous êtes fait comme un rat.
> > > > > > Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe.
> > > > > > Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à l'âne et finissez par noyer le poisson. Vous avez le cafard, l'envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon).
> > > > > > Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.
> > > > > > C'est pas que vous êtes une poule mouillée, vous ne voulez pas être le dindon de la farce.
> > > > > > Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d'ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie.
> > > > > > Et puis, ça aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de faïence.
> > > > > > Après tout, revenons à nos moutons: vous avez maintenant une faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d'autres chats à fouetter.
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> > > Billet d'humour de Jean d'Ormesson
Merci Christiane pour ce bel envoi.
Le train de ma vie
A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos Parents.
On croit qu'ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos Parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage.
Au fur et à mesure que le temps passe, d'autres personnes montent dans le train.
Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l'amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même éventuellement l'amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.
D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d'attentes, de bonjours, d'au-revoirs et d’adieux.
Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes
On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
Aussi, merci d'être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d'avoir fait un bout de chemin avec vous.
Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train.
Encore une fois merci Christiane.
Un petit régal
19/12/17
Et maintenant la vraie immortalité :
Ne pas tomber dans l’oubli.
Son geste est-il un adieu ou un au revoir ?Rejoignant Raymond Devos,
ils jongleront avec les mots,
toujours dans la délicatesse.