Quand je regarde mon miroir,
Il me renvoie ton doux visage:
Tu m’apparais vêtue de noir,
Grand-mère aimée de mon jeune âge.
Je me lovais sur tes genoux,
Cherchant ta main et sa caresse;
Tu me donnais deux petits sous...
Je ne voulais que ta tendresse.
Ta vie fut rude et sans confort :
Beaucoup d’enfants et de la peine;
Mais tu restais le réconfort
De ce foyer qui fut ta chaîne.
Dieu m’a donné mon beau garçon
Pour qu’à mon tour je sois grand-mère;
Ton tendre amour fut ma leçon :
Sur mon enfant, je le transfère.
Mireille Dreisine
Février 2002